Partie 4/9 – récit

la nouvelle au village

Bienvenue dans cette aventure d’écriture. Je t’embarque dans un récit spécial à lire et… à écouter en immersion au son de ma voix. Tu es invité.e à participer en répondant à la question du jour en commentaire.

Temps de lecture : environ 3 minutes

— Enchanté Maria,dit-il en souriant.

Il plonge ses yeux dans les miens et toujours avec son sourire il ajoute avec une pointe d’humour dans sa voix, je n’étais pas présent à la dernière réunion potins du village, mais j’ai entendu dire que le manoir était de nouveau habité après toutes ces années, en effet, c’est une belle bâtisse que vous avez acheter.

— C’est vrai que ce manoir est magnifique.

— Est-ce que je peux vous être utile ?

Oh oui il le pourrait s’il réalisait ce que j’ai écrit dans mon onglet inspiration, et me voilà activée juste par sa phrase. Je déglutis.

— J’aimerais que vous me parliez de l’histoire de votre bibliothèque si cela ne vous dérange pas, êtes-vous d’accord ? 

Moi et le consentement c’est si important, même si j’espère qu’il ne refusera pas ma demande.

— Son histoire ? C’est une longue histoire, en avez-vous le temps ?

— Oui j’en ai le temps, je n’ai pas d’impératifs avant ce soir.

— Dans ce cas, vu l’heure qu’il est, je vous propose de déjeuner ensemble et de vous raconter cette histoire qui d’ordinaire intéresse peu de personnes.

— Avec plaisir, lui répondis-je avec un sourire.

J’ai vraiment prononcé ces mots ? “Avec plaisir”? J’ai tellement d’autres pensées qui me viennent là, que je tente de dissimuler d’ailleurs en espérant que mon corps ne me trahit pas. Là maintenant, cet inconnu, cette bibliothèque, ce bureau en chêne, lui, moi… J’inspire et il me tire de ma rêverie.

— Suivez-moi, je vais vous préparer mon repas phare, un plat inoubliable et de haute gastronomie avec un ingrédient spécial dont j’ai le secret, me dit-il avec un ton mélangeant le mystère et l’humour.

Il fait alors le tour de ce bureau, il se dirige vers la porte pour retourner le panneau “ouvert” et tourne la clé dans la serrure. Il ferme la porte.

Une pensée me traverse, je viens d’accepter de déjeuner avec lui comme ça sans réfléchir vraiment, juste guidée par mon ressenti et ma curiosité. Et si c’était un serial killer ? Mon coeur s’accélère à cette idée.

— Ne vous inquiétez pas je ne suis pas un serial killer, dit-il comme s’il avait lu dans mes pensées. Je ferme juste par habitude, ajoute-t-il, car mon logement se situe à l’étage, mais si vous préférez vous pouvez m’attendre ici et je descendrais le déjeuner. Je ne veux surtout pas vous faire peur.

Je prends un instant pour réfléchir à cette option qui m’éviterait d’aller chez lui, est-il si avenant avec toutes les personnes qui entrent dans sa bibliothèque ? Si c’est le cas, il pourrait créer un concept de bibliothèque/restaurant. 

Que va choisir Maria comme option ?